
Que faire après le bac quand on n’a pas d’idée ? Cette question tourmente près de 80 % des lycéens indécis quant à leur orientation scolaire une fois le diplôme en poche . L'année du baccalauréat, avec son lot d'épreuves, de grands oraux et de vœux sur Parcoursup, représente une période particulièrement stressante .
Face à cette indécision, plusieurs chemins s'offrent aux bacheliers. D'une part, les formations universitaires structurées en trois étapes (licence, master, doctorat) , d'autre part, les filières professionnalisantes comme le BTS, dont près de la moitié des diplômés poursuivent leurs études. Cependant, d'autres alternatives existent pour ceux qui souhaitent prendre du recul : une année de césure ou un service civique peut apporter de la maturité et des compétences supplémentaires. Sans oublier que certains choisissent d'entrer directement dans la vie active, avec une rémunération généralement au niveau du SMIC, soit environ 1700 euros brut mensuels.
L'orientation post-bac ne doit pas nécessairement être définitive. En effet, le cursus universitaire permet d'intégrer des stages et des projets qui aident à préciser progressivement son projet professionnel. Ce guide pratique accompagne les indécis dans leur réflexion, en proposant des pistes concrètes pour trouver sa voie après le baccalauréat, alors que l'avenir reste flou.
Avant de se précipiter vers une formation quelconque, il est essentiel de prendre le temps de s'auto-évaluer. Cette démarche introspective constitue la première étape d'une orientation réussie.
Le système éducatif français offre trois voies distinctes de baccalauréat, chacune correspondant à des profils et des projets différents.
Le baccalauréat général, obtenu dans un lycée général ou technologique, vise principalement la poursuite d'études supérieures en université ou en classes préparatoires [1]. Il privilégie une approche théorique et une culture générale solide.
Le baccalauréat technologique, également préparé en deux ans après une seconde générale et technologique, associe culture générale et technologique [1]. Autrefois destiné à l'insertion professionnelle, il conduit désormais majoritairement vers l'enseignement supérieur, notamment en BTS ou en BUT [2].
Le baccalauréat professionnel, quant à lui, se prépare en trois ans à partir de la troisième année [3]. Il offre une formation concrète avec environ vingt semaines de stage en entreprise [4] et permet soit une insertion directe sur le marché du travail, soit la poursuite d'études.
L'indécision quant à l'orientation post-bac est parfaitement naturelle. Près de 70% des lycéens avouent ne pas avoir d'idée précise de leur projet professionnel en terminale [5]. Cette hésitation témoigne d'une réflexion approfondie plutôt que d'un manque de maturité.
Par ailleurs, l'adolescence est une période au cours de laquelle l'esprit est en pleine construction et que les goûts sont changeants [6]. Il est donc compréhensible de se sentir perdu face aux multiples options offertes dans un système éducatif de plus en plus complexe.
Pour avancer dans son orientation, il est crucial de faire un bilan personnel. Cela implique d'identifier ses centres d'intérêt développés tant dans le cadre scolaire qu'en dehors [7].
En pratique, il s'agit de répondre à des questions fondamentales :
Qu'est-ce que j'aime faire ?
Qu'est-ce que je sais faire ?
Quelles sont mes valeurs ? [8]
Cette auto-évaluation doit également prendre en compte trois types de compétences : les savoirs (connaissances théoriques), les savoir-faire (expériences pratiques) et les savoir-être (attitudes personnelles) [7]. L'avis de l'entourage peut également apporter un éclairage précieux sur des qualités ou des aptitudes insoupçonnées [5].
Ainsi, avant même de s'intéresser aux formations disponibles, mieux se connaître constitue la clé d'une orientation réfléchie et adaptée à son profil.
Après avoir identifié votre profil, l'étape suivante consiste à explorer les différentes formations disponibles. La France offre un large éventail d'options pour poursuivre vos études après le baccalauréat.
L'université accueille environ 63% des étudiants étrangers qui choisissent la France pour leurs études supérieures [9]. Les formations universitaires s'organisent en trois niveaux : licence (bac+3), master (bac+5) et doctorat (bac+8) [10]. Ce système offre une grande diversité de disciplines : lettres, langues, arts, sciences humaines, droit, économie ou encore sport [9]. L'emploi du temps, souvent plus léger que dans d'autres filières, permet de développer des projets parallèles, mais exige une grande autonomie de travail [11].
Le BTS se prépare en 2 ans et associe enseignements généraux, travaux pratiques et stages en entreprise (8 à 16 semaines) [10]. Le BUT, qui remplace le DUT depuis 2021, s'étend sur 3 ans avec 22 à 26 semaines de stage [12]. Ces formations sont sélectives sur dossier [13]. Le BTS vise principalement l'insertion professionnelle rapide (67,5 % des diplômés en emploi 7 mois après l'obtention du diplôme [14]), tandis que le BUT facilite davantage la poursuite d'études de longue durée [15].
Les CPGE préparent en deux ans aux concours d'entrée des grandes écoles [1]. Elles se divisent en trois filières : économique et commerciale, littéraire et scientifique [2]. Avec un rythme intense (30 heures hebdomadaires plus travail personnel), elles développent une culture générale solide [11]. En 2006, le ministère de l'éducation nationale a dépensé 14 250 euros par étudiant en classes préparatoires [2].
Près de 3 000 établissements d'enseignement supérieur proposent des cursus spécifiques dans divers secteurs [9]. Ces écoles délivrent des diplômes de valeur inégale [16]. L'admission se fait par concours ou par dossier, et la durée des études varie généralement de deux à cinq ans [9]. Parmi elles figurent les écoles d'art et de design, les écoles d'architecture, les écoles paramédicales et du social [10].
Pour certains bacheliers, emprunter des chemins moins conventionnels constitue une option pertinente. L'exploration d'alternatives mérite toute l'attention des indécis.
Entrer immédiatement dans la vie active permet d'acquérir une expérience concrète et une indépendance financière. Toutefois, cette voie présente des limites d'évolution sans diplôme supplémentaire. Les emplois accessibles offrent généralement une rémunération proche du SMIC, soit environ 1700€ brut mensuel.
L'année de césure constitue une parenthèse constructive pour mûrir son projet. Quant au service civique, il permet de s'engager dans une mission d'intérêt général pendant 6 à 12 mois, avec une indemnité mensuelle d'environ 600€.
L'alternance combine la formation théorique et la pratique professionnelle. Les certifications professionnelles, notamment celles inscrites au RNCP, attestent de compétences spécifiques. Par ailleurs, les MOOC offrent des formations en ligne, souvent gratuites, dans des domaines variés.
Certains jeunes choisissent la voie entrepreneuriale dès le baccalauréat. Des dispositifs tels que le statut national d'étudiant-entrepreneur ou les pépinières d'entreprises facilitent cette démarche. Néanmoins, cette option demande de la motivation, de la créativité et de la persévérance.
Face à l'indécision, plusieurs outils pratiques peuvent aider les bacheliers à trouver leur voie. Voici comment procéder méthodiquement pour éclaircir son avenir.
Les tests d'orientation constituent un excellent point de départ. Ils analysent vos intérêts, vos aptitudes et votre personnalité afin de vous suggérer des filières adaptées. Des plateformes comme l'Onisep ou Orientation Education proposent des questionnaires gratuits et fiables.
Consulter un conseiller d'orientation-psychologue au CIO ou dans votre établissement apporte un regard professionnel sur votre situation. Parallèlement, échanger avec d'anciens élèves offre un témoignage concret sur les formations envisagées.
Les salons de l'étudiant et les journées portes ouvertes des établissements permettent de découvrir l'ambiance des lieux, de rencontrer des enseignants et des étudiants, puis de poser vos questions concrètes. Ce contact direct dissipe souvent de nombreuses interrogations.
Parcoursup centralise toutes les formations post-bac et propose des fiches détaillées pour chaque cursus. Quant à PrePeers, cette plateforme met en relation des lycéens et des étudiants pour des conseils personnalisés, particulièrement utiles lorsqu’on hésite entre plusieurs voies.
Choisir son parcours après le baccalauréat reste certainement l'une des décisions les plus importantes pour un jeune adulte. Néanmoins, comme nous l'avons vu, l'indécision face à cette étape cruciale touche la majorité des lycéens et s'avère parfaitement normale. En effet, le système éducatif français offre une multitude d'options, chacune adaptée à différents profils et aspirations.
Au-delà des filières traditionnelles universitaires, des BTS ou des classes préparatoires, d'autres chemins méritent également votre attention. Par exemple, une année de césure ou un service civique peut vous permettre de gagner en maturité avant de vous engager dans des études supérieures. De même, l'alternance constitue une option particulièrement pertinente pour ceux qui préfèrent combiner théorie et pratique.
Quelle que soit votre situation, l'essentiel est de prendre le temps de vous connaître. Avant tout, identifiez vos centres d'intérêt, vos points forts et vos valeurs. Cette introspection constitue la première pierre d'une orientation réussie.
Par ailleurs, n'hésitez pas à utiliser les nombreuses ressources à votre disposition : tests d'orientation, conseillers spécialisés, plateformes comme Parcoursup, ou encore témoignages d'anciens élèves. Les salons étudiants et journées portes ouvertes vous fourniront également des informations précieuses sur les formations envisagées.
Rappelez-vous finalement que votre premier choix après le bac ne vous engage pas pour toute la vie. Les parcours professionnels modernes se caractérisent par leur flexibilité et les possibilités de réorientation existent. L'important reste de faire un choix qui vous convient aujourd'hui, tout en gardant à l'esprit que votre chemin évoluera naturellement avec vos expériences futures.
L'indécision après le bac est normale et touche 80% des lycéens - prenez le temps de vous connaître avant de choisir votre voie.
• L'auto-évaluation est primordiale : identifiez vos centres d'intérêt, vos points forts et vos valeurs avant d'explorer les formations disponibles.
• Diversifiez vos options : université, BTS/BUT, classes préparatoires, écoles spécialisées, alternance ou année de césure offrent chacune des avantages spécifiques.
• Utilisez les ressources disponibles : tests d'orientation, conseillers, salons étudiants, Parcoursup et témoignages d'anciens élèves vous aideront à éclaircir vos choix.
• Votre premier choix n'est pas définitif : les parcours modernes permettent des réorientations — l'important est de faire un choix qui vous convient aujourd'hui.
• Les alternatives aux études longues existent : le service civique, l’insertion professionnelle directe ou l’entrepreneuriat peut constituer des voies pertinentes selon votre profil.
Rappelez-vous que chaque parcours a sa valeur et que l'essentiel est de construire progressivement un projet qui vous ressemble, tout en gardant l'esprit ouvert aux évolutions futures.
Q1. Que faire si je ne sais pas quelle orientation choisir après le bac ? Il est normal d'être indécis. Commencez par identifier vos centres d'intérêt et vos points forts. Explorez ensuite les différentes options, telles que l'université, les BTS/BUT, les classes préparatoires ou les écoles spécialisées. N'hésitez pas à utiliser des ressources telles que les tests d'orientation, les conseillers ou les salons étudiants pour vous aider dans votre réflexion.
Q2. Quelles sont les alternatives aux études longues après le baccalauréat ? Plusieurs options s'offrent à vous : entrer directement dans la vie active, faire une année de césure, s'engager dans un service civique, opter pour l'alternance ou même créer votre propre projet entrepreneurial. Ces alternatives peuvent vous permettre d'acquérir de l'expérience et de mûrir votre projet professionnel.
Q3. Comment l'université se distingue-t-elle des autres formations post-bac ? L'université offre un cadre plus souple avec une grande diversité de disciplines. Elle permet de tester différentes matières et de développer son autonomie. Cependant, elle nécessite une bonne capacité d'organisation personnelle. Les formations s'organisent en trois niveaux : licence, master et doctorat.
Q4. Quels sont les avantages des formations courtes, telles que le BTS ou le BUT ? Ces formations professionnalisantes associent des enseignements théoriques et des stages pratiques. Elles sont sélectives et visent une insertion professionnelle rapide, tout en laissant la possibilité de poursuivre des études. Le BTS se prépare en 2 ans, tandis que le BUT dure 3 ans et facilite davantage la poursuite d'études de longue durée.
Q5. Est-il possible de changer d'orientation après avoir fait un premier choix post-bac ? Absolument. Les parcours professionnels modernes sont flexibles et permettent des réorientations. Votre premier choix après le bac ne vous engage pas pour toute la vie. L'important est de faire un choix qui vous correspond aujourd'hui, tout en restant ouvert aux évolutions futures de votre parcours.

