L'intelligence artificielle bouleverse le monde du travail. 83 millions d'emplois devraient être supprimés d'ici 2027 dans le monde à cause de l'automatisation générée par l'IA. Face à cette révolution technologique, comprendre les métiers qui ne vont pas disparaître devient essentiel pour sécuriser son avenir professionnel.
En effet, tandis que 60% des emplois dans les pays développés comme la France seront affectés par l'IA, certains secteurs résistent. Les métiers manuels échappent généralement à cette vague d'automatisation, tout comme les professions nécessitant une expertise manuelle qui restent, pour l'instant, protégées. D'ailleurs, OpenAI a même établi une liste de 34 métiers jamais menacés par l'intelligence artificielle. Parallèlement, les métiers de demain se dessinent déjà - avec environ 115 000 nouveaux postes d'ingénieurs informatiques prévus d'ici 2030, soit une hausse de 26%.
Cependant, le besoin de compétences humaines demeure et continuera d'exister. Des business analysts aux ingénieurs en cybersécurité, en passant par les professionnels du support IT, de nombreuses professions resteront indispensables malgré l'avancée technologique. Ce guide présente 17 métiers d'avenir qui résisteront à la transformation digitale, avec leurs perspectives et formations recommandées pour 2025.
Le métier d'infirmier connaît actuellement une profonde transformation. Véritable pilier du système de santé français, l'infirmier assume la responsabilité de l'ensemble des soins dans le respect des règles professionnelles inscrites dans le code de la santé publique.
L'infirmier évalue l'état de santé d'une personne ou d'un groupe et analyse les situations de soins. Son rôle dépasse largement l'exécution technique des soins et englobe désormais la prévention, l'éducation à la santé, la formation et l'encadrement. Plus de 63% des infirmiers travaillent en établissement de santé public ou privé, 19% exercent en libéral et 6% en EHPAD [1]. Ils constituent un maillon essentiel dans le parcours de soins des patients, étant souvent les professionnels qui passent le plus de temps à leurs côtés.
Contrairement à d'autres professions, le métier d'infirmier reste largement protégé de l'automatisation. En effet, la dimension relationnelle, l'empathie et l'accompagnement humain sont au cœur de cette profession. L'intelligence artificielle peut certes soutenir les infirmiers, notamment en allégeant les tâches administratives, mais ne peut pas remplacer la capacité d'aller vers les patients, d'établir une relation de confiance et d'adapter les soins aux besoins individuels [2]. L'IA pourrait même libérer du temps médical et soignant, améliorant ainsi la qualité de vie au travail des infirmiers [2].
Pour s'adapter aux évolutions du système de santé, les infirmiers doivent développer de nouvelles compétences:
Maîtrise des outils numériques et des technologies de santé
Capacité d'analyse clinique approfondie
Coordination des parcours de soins complexes
Compétences en prévention et éducation thérapeutique
Face à l'évolution des besoins (vieillissement, maladies chroniques), les infirmiers devront également se spécialiser dans des domaines comme la gériatrie, les soins palliatifs, les affections chroniques et la santé mentale [2].
Les perspectives d'évolution sont nombreuses, notamment avec la création et le développement de la pratique avancée. Les infirmiers en pratique avancée (IPA) peuvent désormais recevoir directement des patients, prescrire certains traitements et suivre des patients atteints de pathologies chroniques stabilisées [3]. D'autres évolutions sont également possibles vers les spécialités (anesthésie, bloc opératoire, puériculture) ou vers des postes d'encadrement et de coordination, notamment en EHPAD [4].
Le métier d'infirmier se connecte naturellement aux professions émergentes dans le domaine de la santé numérique et de l'éthique en IA. Avec l'intégration croissante de la technologie dans les soins, les infirmiers devront collaborer avec des data scientists, des ingénieurs en télémédecine et des spécialistes en éthique du numérique [5].
La formation actuelle s'étend sur 3 ans (6 semestres) et comprend 2100 heures de cours et 2100 heures de stage [6]. Une refonte du référentiel de formation est prévue pour la rentrée 2026, intégrant notamment 400 heures supplémentaires conformément aux directives européennes et de nouvelles compétences numériques [7]. Cette réforme vise à mieux adapter la formation aux évolutions du métier et aux nouveaux besoins de santé publique.
Le psychologue occupe une place de plus en plus importante dans notre société moderne, notamment face aux défis croissants de la santé mentale. Cette profession complexe joue un rôle essentiel dans l'équilibre psychologique des individus.
Le psychologue est un spécialiste du comportement, des émotions et du bien-être mental qui accompagne les personnes en souffrance psychique. Son rôle principal consiste à observer l'individu, évaluer son état psychologique et établir un diagnostic [8]. Contrairement au psychiatre, il ne prescrit pas de médicaments mais met en place des actions curatives adaptées. Son intervention prend diverses formes : thérapies individuelles, soutien ponctuel, groupes de parole ou coaching [9]. Il exerce dans de nombreux environnements : hôpitaux, cliniques, entreprises, écoles ou en libéral [10].
Bien que l'intelligence artificielle progresse rapidement, le métier de psychologue reste largement protégé. En effet, 93% des patients interrogés dans une étude admettent avoir menti à leurs médecins [1], soulignant l'importance cruciale du jugement clinique humain. Par ailleurs, selon les experts, "les IA ne pourront jamais être des psy, elles n'ont pas de subjectivité propre, ne peuvent pas associer, ressentir" [11]. La relation thérapeutique, fondée sur le transfert entre deux psychés, demeure impossible à reproduire artificiellement [2].
Pour rester pertinent, le psychologue doit développer :
Une expertise en nouvelles technologies appliquées à la santé mentale
Des connaissances en e-santé et e-thérapie
Une approche éthique et scientifique [12]
Au-delà des compétences techniques, l'écoute bienveillante, l'esprit d'analyse et les capacités de communication restent fondamentales [13].
La santé mentale représente un enjeu majeur de santé publique en France, avec 19,3 milliards d'euros de dépenses pour l'Assurance maladie [14]. De nouvelles opportunités émergent dans la psychologie du travail, la santé mentale numérique et la neuropsychologie [15]. À six mois, le taux d'insertion des diplômés en psychologie cognitive positive appliquée aux apprentissages atteint 82%, et 100% à un an [12].
Le psychologue collabore désormais avec des data scientists et des spécialistes en éthique numérique. Environ 10% des psychologues américains utilisent quotidiennement l'IA dans leur pratique, et cette tendance est particulièrement marquée chez les praticiens en début de carrière [7].
Devenir psychologue nécessite un diplôme d'État de niveau bac+5, comprenant trois années de licence et deux de master [9]. Plusieurs voies sont possibles : université, École de psychologues praticiens (EPP), CNAM pour la psychologie du travail [13]. Des formations complémentaires en technologies et interventions psychologiques sont recommandées pour s'adapter aux évolutions du secteur [12].
Pour ceux qui souhaitent découvrir la psychologie sans suivre un cursus universitaire complet, le CNFDI propose une formation en psychologie générale à distance, accessible à tous et adaptée à une large variété de profils — reconversion, développement personnel ou orientation vers les métiers du relationnel humain.
Cette formation offre une approche complète et progressive des grands domaines de la psychologie : psychologie de l’enfant et de l’adolescent, psychologie du travail, vieillissement, morphopsychologie ou encore relation client-thérapeute. Elle permet d’acquérir les bases théoriques indispensables pour comprendre les comportements humains et interagir de manière plus éclairée dans les contextes éducatifs, sociaux ou professionnels.
Le CNFDI met l’accent sur la flexibilité et l’accompagnement : cours en ligne ou par correspondance, suivi personnalisé, e-conférences interactives et stages pratiques en option dans les locaux de l’école.
Bien qu’elle ne conduise pas au titre de psychologue, cette formation constitue une excellente porte d’entrée vers les métiers de l’accompagnement et du bien-être — du coaching à la médiation, en passant par la sophrologie ou les ressources humaines.
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Avec plus de 14 000 projets de recrutement prévus en 2025, le métier de plombier figure parmi les professions manuelles les plus recherchées [16]. Cette pénurie chronique de main-d'œuvre qualifiée crée des opportunités exceptionnelles pour ceux qui souhaitent se reconvertir dans ce domaine.
Le plombier est un spécialiste des installations sanitaires qui conçoit, installe, entretient et répare les systèmes de circulation d'eau et de gaz. Il intervient tant sur les canalisations que sur les équipements sanitaires (lavabos, baignoires, WC) [6]. Par ailleurs, il réalise des travaux de raccordement, détecte les fuites et assure la maintenance des systèmes de chauffage [6].
Ce métier manuel exige une expertise technique impossible à automatiser. Chaque intervention est unique et nécessite adaptabilité, diagnostic personnalisé et résolution de problèmes complexes dans des environnements variables. De plus, la dimension physique du travail (manipulation d'outils, accès à des espaces restreints) rend l'automatisation impraticable [17].
Pour rester compétitif, le plombier moderne doit maîtriser:
Les technologies écologiques (pompes à chaleur, panneaux solaires)
Les systèmes de chauffage à haute efficacité énergétique
Les normes environnementales et de sécurité actualisées
La lecture et l'interprétation des plans techniques [3]
Les perspectives d'évolution sont nombreuses: chef d'équipe, chef de chantier, conducteur de travaux, ou création d'entreprise [17]. Côté rémunération, un débutant gagne environ 1 800€ nets mensuels, tandis qu'un plombier expérimenté à son compte peut atteindre 5 000€ nets [18].
Le plombier d'aujourd'hui évolue vers un rôle d'acteur clé de la transition énergétique. Ainsi, il participe activement à l'éco-construction en installant des solutions décarbonées comme les chauffe-eau solaires et les pompes à chaleur [19].
Plusieurs voies mènent à ce métier: CAP Monteur en Installations Sanitaires (2 ans), Bac Pro Technicien en Installation des Systèmes Énergétiques (3 ans), ou formations pour adultes en reconversion via des Titres Professionnels [3]. Des spécialisations en énergies renouvelables sont vivement recommandées pour s'adapter aux évolutions du marché [3].
La gastronomie représente un art où la créativité humaine reste irremplaçable, faisant du cuisinier l'un des métiers qui ne vont pas disparaître face à l'intelligence artificielle.
Le cuisinier est un expert qui prépare et cuisine une variété de plats, maîtrisant les techniques culinaires fondamentales. Il travaille principalement dans la restauration collective, les hôtels ou en indépendant. Sa responsabilité s'étend de la préparation des aliments à la gestion des stocks, en passant par le respect des normes d'hygiène.
Si l'IA peut suggérer des recettes ou des associations d'ingrédients, elle ne remplace pas le talent créatif ni la sensibilité esthétique du chef. En effet, la cuisine repose sur une inspiration humaine et la capacité à sublimer les ingrédients [20]. Par ailleurs, l'expérience culinaire s'élève aujourd'hui au rang d'art, célébrant aussi la passion des producteurs et artisans [20].
Pour exceller, le cuisinier doit développer:
La maîtrise des techniques culinaires variées
L'adaptabilité aux nouvelles technologies
La créativité dans l'élaboration des plats
Les capacités de leadership et de gestion d'équipe [21]
Un cuisinier peut progresser de commis à chef de partie, puis chef de cuisine, avant d'atteindre potentiellement des postes de direction ou d'entrepreneuriat [22]. Le secteur offre également des voies alternatives comme journaliste culinaire ou consultant gastronomique [21].
Les chefs avant-gardistes intègrent déjà l'intelligence artificielle comme outil d'aide à la création, notamment pour suggérer des harmonies moléculaires et développer des mariages aromatiques innovants [20].
Le parcours traditionnel commence par un CAP Cuisine, suivi éventuellement d'un Bac Pro ou d'une formation en école spécialisée comme Ferrandi Paris [21]. Des formations avancées en management culinaire et innovation sont recommandées pour ceux visant des postes de direction [23].
Ancré dans l'artisanat et la tradition, le métier de coiffeur continue de s'adapter aux évolutions technologiques tout en préservant son essence humaine. Ce secteur représente le deuxième domaine de l'artisanat en France avec plus de 101 900 établissements recensés en 2022 [14].
Le coiffeur est un artiste qui soigne, arrange, coupe et stylise les cheveux. Son métier va au-delà de la technique pure - il conseille ses clients pour adapter les coupes à leur morphologie et personnalité [15]. La coiffure est avant tout un métier de service nécessitant un sens de l'écoute et une relation de confiance avec la clientèle [24].
Malgré les avancées technologiques, le métier de coiffeur reste à l'abri de l'automatisation complète. En effet, les compétences créatives, l'expertise manuelle et le contact humain demeurent irremplaçables [25]. Certes, l'IA peut assister les coiffeurs pour des tâches administratives ou la visualisation de styles, mais elle ne peut reproduire la sensibilité artistique ni l'adaptation aux besoins spécifiques de chaque client [25].
Pour rester pertinents, les coiffeurs doivent développer:
La maîtrise des technologies capillaires et outils numériques [26]
Des compétences en colorimétrie avancée
L'expertise en diagnostic capillaire assisté par IA [26]
La sensibilité écologique et éthique [14]
Les professionnels peuvent s'orienter vers des spécialisations comme le diagnostic capillaire utilisant l'IA, le conseil en technologies pour salons ou la formation aux outils connectés [26]. Le marché des barbiers connaît notamment une croissance de 6% par an [14], offrant de nouvelles perspectives.
La coiffure s'associe désormais aux métiers émergents de la tech: spécialistes en réalité augmentée pour l'essayage virtuel, experts en impression 3D d'extensions capillaires, conseillers en technologies pour salons [7].
Le parcours traditionnel comprend le CAP Métiers de la coiffure proposé par le CNFDI, souvent complété par un BP coiffure [1]. Des formations continues en techniques spécifiques (balayage, colorations végétales) et technologies nouvelles sont essentielles [11]. D'ailleurs, l'intégration de modules sur l'IA appliquée à la colorimétrie et l'utilisation de dispositifs connectés deviennent incontournables dans les programmes actuels [26].
Dans un contexte de transition énergétique, le métier d'électricien se transforme et devient un pilier des métiers qui ne vont pas disparaître. La demande explose avec plus de 18 000 postes à pourvoir en 2025 [2], créant d'excellentes perspectives d'emploi.
L'électricien conçoit, installe et maintient les systèmes électriques dans les bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels. Son expertise s'étend de l'installation des câbles et tableaux électriques aux systèmes complexes comme la domotique, la vidéosurveillance et les systèmes d'alarme [27]. Il assure également les raccordements, vérifie la conformité des installations et participe à leur mise en service.
Chaque intervention nécessite une expertise technique irremplaçable face à des environnements uniques. La dimension physique du travail (accès à des espaces restreints, manipulation d'outils spécifiques) et la résolution de problèmes complexes rendent l'automatisation impossible [8]. De plus, le contact client et l'adaptation aux contraintes du terrain exigent une intelligence situationnelle que l'IA ne possède pas.
Pour rester compétitif, l'électricien doit maîtriser:
Les bases techniques (lecture de plans, câblage, calcul de sections)
Les règles de sécurité (habilitations électriques, prévention des risques)
Les normes réglementaires (NF C 15-100) [8]
Les nouvelles technologies (énergies renouvelables, domotique)
La filière manque cruellement de main-d'œuvre avec un besoin estimé à 100 000 nouveaux professionnels [8]. Les parcours d'évolution sont nombreux: chef d'équipe, conducteur de travaux, spécialiste en domotique ou en énergies renouvelables, voire création d'entreprise [9]. L'expertise en technologies vertes ouvre également des perspectives dans la transition énergétique.
L'électricien devient un acteur central de la révolution verte en participant au déploiement des bornes de recharge pour véhicules électriques, des panneaux photovoltaïques et des systèmes de gestion intelligente de l'énergie [13]. Environ 300 000 emplois seront créés d'ici 2030 pour atteindre la neutralité carbone en 2050 [2].
Plusieurs parcours sont possibles: CAP Électricien (2 ans), Bac Pro Métiers de l'Électricité et de ses Environnements Connectés (3 ans), ou BTS Électrotechnique [27]. Pour les adultes en reconversion, les titres professionnels ou la VAE offrent des alternatives plus rapides [8]. Une spécialisation en énergies renouvelables avec le Certificat de Spécialisation (CS) "Technicien en énergies renouvelables" est vivement recommandée [28].
Pour les personnes en reconversion ou souhaitant acquérir des compétences techniques solides, le CNFDI propose une formation d’électricien à distance complète, avec un stage pratique d’une semaine inclus. Ce parcours flexible permet de se former à son rythme tout en bénéficiant d’un encadrement personnalisé par des formateurs spécialisés.
La formation couvre l’ensemble des compétences essentielles du métier : lecture de schémas, installation et maintenance de circuits électriques, mise en conformité selon les normes en vigueur et initiation à la domotique et aux énergies renouvelables. Elle inclut également des modules sur la sécurité, la prévention des risques et le dépannage, afin de garantir une maîtrise opérationnelle sur le terrain.
Le stage pratique en présentiel permet aux apprenants d’expérimenter les gestes techniques professionnels dans des conditions réelles. À l’issue du parcours, un certificat de réussite reconnu est délivré, valorisant les acquis auprès des employeurs ou dans le cadre d’une installation en indépendant.
Cette formation à distance constitue une excellente alternative pour accéder à un métier porteur, où la demande en main-d’œuvre qualifiée reste forte, notamment dans les domaines du bâtiment, de la rénovation énergétique et des installations connectées.
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Le travail social reste fondé sur une relation humaine directe, un élément qui préserve ce secteur face à l'automatisation. Cette profession, largement féminisée, joue un rôle crucial dans l'accompagnement des personnes vulnérables.
Le travailleur social accompagne les personnes en difficulté dans leurs parcours sociaux ou socio-éducatifs. Cette catégorie englobe notamment les éducateurs spécialisés, les assistantes sociales et les aides à domicile [29]. Les associations représentent leur principal employeur (42% des effectifs), suivies par les entreprises privées (21%) et les particuliers (15%) [30]. Leur mission principale consiste à faciliter l'accès aux droits fondamentaux et à favoriser l'inclusion sociale des publics accompagnés [31].
Le Haut Conseil du Travail Social souligne que "le travail d'accompagnement social se fonde sur une relation humaine directe, basée sur la confiance" [32]. Par ailleurs, l'intelligence situationnelle, l'évaluation des contextes individuels et la lecture du non-verbal constituent des compétences irremplaçables [10]. Certes, l'IA peut aider à structurer certains rapports et gagner du temps administratif, néanmoins elle reste incapable de comprendre la complexité humaine ou d'établir une relation thérapeutique authentique [33].
Pour s'adapter aux évolutions numériques, le travailleur social doit développer:
Une culture numérique adaptée aux besoins des personnes accompagnées
Des compétences en médiation numérique pour lutter contre l'illectronisme
Une capacité à utiliser les technologies comme levier de participation sociale [31]
Ce secteur connaît une demande croissante avec 35 000 travailleurs sociaux manquants actuellement [30]. La validation des acquis de l'expérience (VAE) facilite les évolutions de carrière, permettant par exemple à un moniteur-éducateur d'accéder au diplôme d'État d'éducateur spécialisé [30]. Au bout de neuf ans, environ 51% des éducateurs spécialisés ayant quitté leur métier restent dans le secteur social ou de la santé [29].
Les travailleurs sociaux collaborent désormais avec les spécialistes de l'inclusion numérique et les médiateurs numériques [34]. Ainsi, ils deviennent des acteurs importants dans la détection des risques éthiques liés aux algorithmes, notamment concernant la protection des données personnelles et la lutte contre les discriminations algorithmiques [10].
La formation s'appuie principalement sur cinq diplômes d'État de niveau 6 (bac+3) [35]. Une réforme de ces diplômes prévue pour 2026 harmonisera les blocs de compétences tout en maintenant les spécificités de chaque métier [35]. Par ailleurs, des formations continues sur "l'aller-vers", la participation des personnes accompagnées et le numérique sont fortement recommandées pour s'adapter aux évolutions du secteur [36].
Pour celles et ceux qui souhaitent exercer un métier humainement riche et porteur de sens, le CNFDI propose plusieurs formations à distance dans le domaine du social et des services à la personne. Accessibles à tout moment, ces parcours s’adaptent aux contraintes personnelles et professionnelles de chaque apprenant, tout en offrant un accompagnement pédagogique individualisé.
La formation prépare aux principaux métiers du secteur social : auxiliaire de vie, aide à domicile, assistant(e) de vie aux familles (titre RNCP 37715, éligible CPF), ou encore agent hospitalier. Chaque programme associe des enseignements théoriques sur la psychologie, la relation d’aide, la communication et la gestion des situations de dépendance, à des stages pratiques optionnels pour développer les bons gestes et réflexes sur le terrain.
Grâce à une approche progressive et complète, ces formations permettent d’acquérir les compétences indispensables pour accompagner les publics fragiles tout en favorisant l’autonomie et le respect de la personne. À l’issue du parcours, un certificat de réussite délivré par le CNFDI atteste des compétences acquises, facilitant l’accès à l’emploi dans les structures médico-sociales, les associations ou les services à domicile.
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Q1. Quels métiers resteront indispensables malgré l'avancée de l'intelligence artificielle ? Plusieurs métiers résistent à l'automatisation, notamment ceux basés sur les relations humaines comme les infirmiers, psychologues et travailleurs sociaux, ainsi que les métiers manuels qualifiés comme plombiers et électriciens.
Q2. Quels secteurs connaîtront une pénurie de main-d'œuvre en 2025 ? D'après les prévisions, plusieurs secteurs feront face à des pénuries, notamment la santé, le bâtiment, l'informatique et l'agriculture. Par exemple, on estime qu'il manquera 35 000 travailleurs sociaux et que le secteur de la plomberie aura 14 000 projets de recrutement.
Q3. Quelles compétences seront les plus recherchées sur le marché du travail en 2026 ? Les compétences hybrides alliant expertise technique et soft skills seront très prisées. Cela inclut la maîtrise des outils numériques, l'analyse de données, la communication, l'adaptabilité et la capacité à travailler en équipe. Les compétences en éthique et en développement durable seront également valorisées.
Q4. Comment les métiers traditionnels évoluent-ils face aux nouvelles technologies ? Les métiers traditionnels s'adaptent en intégrant les nouvelles technologies comme outils complémentaires. Par exemple, les agriculteurs utilisent désormais des drones et l'analyse de données, tandis que les enseignants intègrent des outils numériques dans leur pédagogie. Cette évolution nécessite une formation continue pour rester à jour.
Q5. Quelle est l'importance de la formation continue dans les métiers d'avenir ? La formation continue est devenue cruciale pour s'adapter aux évolutions rapides du marché du travail. Elle permet d'acquérir de nouvelles compétences, notamment numériques, et de se spécialiser dans des domaines émergents. Par exemple, un électricien peut se former aux énergies renouvelables pour élargir ses perspectives professionnelles.